Santé & Prévention
Chat et Chien
Chat et Chien

Pourquoi les vétérinaires alertent sur la hausse des maladies chroniques chez les animaux de compagnie

3 min de lecture

1. Un constat préoccupant : les maladies chroniques explosent chez les chiens et les chats

C’est un fait que les vétérinaires constatent chaque jour dans leurs cliniques : les maladies chroniques augmentent chez les animaux de compagnie.
Diabète, insuffisance rénale, arthrose, obésité, allergies, maladies cardiaques… Autant de pathologies autrefois rares, aujourd’hui devenues fréquentes.

Selon la Fédération des vétérinaires d’Europe, près d’un animal sur quatre suivi régulièrement présente une affection chronique nécessitant un traitement ou un suivi à long terme.
Et le phénomène ne cesse de s’amplifier.

Pourquoi ? Parce que nos compagnons vivent plus longtemps — mais aussi parce que leur mode de vie change, parfois au détriment de leur santé.

2. Une espérance de vie en hausse… mais pas sans conséquence

Commençons par la bonne nouvelle : nos animaux vivent plus vieux qu’avant.
Grâce à une meilleure alimentation, à la prévention et à la médicalisation des soins, l’espérance de vie moyenne :

  • d’un chien est passée de 10 à 13 ans en vingt ans,
  • celle d’un chat de 12 à près de 15 ans.

Une évolution formidable, mais qui s’accompagne d’un revers : comme chez l’humain, plus on vit longtemps, plus les maladies chroniques apparaissent.

Les pathologies liées à l’âge (arthrose, troubles cardiaques, insuffisance rénale, tumeurs bénignes) se multiplient.
Et leur prise en charge implique souvent des soins réguliers, des bilans sanguins, des traitements à vie — et donc, des coûts qui s’additionnent.

3. Les principales maladies chroniques observées en 2025

Chaque espèce a ses “maux de civilisation”. Voici les plus courants relevés par les vétérinaires :

🐶 Chez le chien :

  • L’arthrose, liée à l’âge, au surpoids ou à certaines races prédisposées.
  • L’obésité, devenue une véritable épidémie : 1 chien sur 2 serait en surpoids en France.
  • Le diabète, souvent consécutif à une mauvaise alimentation.
  • Les troubles cardiaques, fréquents chez les petits chiens âgés (cavaliers king charles, yorkshires…).
  • Les dermatites chroniques (allergies, atopies) qui nécessitent des soins continus.

🐱 Chez le chat :

  • L’insuffisance rénale chronique, première cause de mortalité féline après 10 ans.
  • L’hyperthyroïdie, maladie hormonale de plus en plus répandue.
  • Le diabète félin, souvent lié à la sédentarité et à la stérilisation.
  • Les maladies bucco-dentaires, douloureuses et persistantes.
  • Les cystites idiopathiques, liées au stress et au manque d’hydratation.

Ces affections ne se soignent pas, elles se gèrent. Et pour beaucoup de propriétaires, cela devient un véritable défi, à la fois médical, émotionnel et financier.

4. Le rôle du mode de vie moderne

Nos animaux partagent notre quotidien, nos habitudes… et parfois nos excès.
C’est aussi là que se joue une grande partie du problème.

🍖 Une alimentation trop riche, trop industrielle

Même si le marché du petfood a évolué, de nombreuses croquettes contiennent encore trop de glucides et de graisses.
Résultat : surpoids, diabète, problèmes digestifs chroniques.

💤 Un manque d’activité physique

Les chats d’appartement bougent peu.
Les chiens urbains sortent souvent trop vite, sur du bitume, sans réel effort physique.
Cette sédentarité favorise le surpoids, l’arthrose et la perte musculaire.

🌬️ Le stress et l’environnement

Les animaux ressentent le stress de leurs propriétaires, les déménagements, les changements de rythme.
Chez le chat, ce stress chronique se traduit souvent par des troubles urinaires ou digestifs.
Chez le chien, par des comportements compulsifs ou anxieux.

💉 Une médicalisation accrue

Les animaux sont mieux suivis, ce qui permet de détecter davantage de maladies chroniques — mais aussi de prolonger la vie d’animaux malades.
C’est une bonne nouvelle… qui contribue aussi à gonfler les chiffres.

5. Des soins de plus en plus coûteux

Les maladies chroniques exigent un suivi régulier et des traitements au long cours :

  • analyses sanguines tous les 3 à 6 mois,
  • médicaments quotidiens,
  • contrôles vétérinaires fréquents,
  • parfois des régimes alimentaires spécifiques (croquettes vétérinaires, compléments, etc.).

💶 Exemple :

  • Un chat diabétique coûte en moyenne entre 600 et 900 € par an en soins.
  • Un chien arthrosique traité sur le long terme : 300 à 700 € par an.
  • Et certaines maladies rénales ou cardiaques dépassent 1000 € de dépenses annuelles.

Cette réalité pousse de plus en plus de vétérinaires à recommander l’assurance santé animale, non pas comme un luxe, mais comme une sécurité.

6. Ce que disent les vétérinaires : « mieux prévenir que guérir »

La prévention est aujourd’hui le mot d’ordre dans les cabinets vétérinaires.

Les praticiens insistent sur :

  • le suivi annuel régulier,
  • la vaccination à jour,
  • les bilan sanguins préventifs à partir de 7 ans,
  • et une alimentation adaptée à la race et à l’âge.

Le but ? Détecter tôt les signes d’une maladie chronique, avant qu’elle ne devienne irréversible.

🩺 Par exemple :
Un dépistage d’insuffisance rénale chez le chat dès 8 ans permet de gagner plusieurs années de vie avec un traitement adapté.
Mais sans ce dépistage, le diagnostic arrive souvent trop tard.

7. Le rôle clé de la prévention dans la santé animale de demain

Les vétérinaires plaident pour une approche globale et préventive de la santé animale, inspirée du modèle humain.
Et les mentalités évoluent : de plus en plus de propriétaires demandent des bilans de santé complets, même lorsque tout semble aller bien.

Certaines assurances santé — comme celles qui couvrent aussi les actes de prévention (vaccins, antiparasitaires, bilans, stérilisation) — participent à ce changement de culture.
Elles encouragent une médecine proactive, et non plus seulement curative.

8. La responsabilité partagée entre vétérinaires et propriétaires

Le vétérinaire ne peut pas tout.
Une grande partie de la prévention repose sur les gestes du quotidien :

  • maintenir un poids de forme,
  • respecter les quantités de nourriture,
  • favoriser le mouvement,
  • offrir un environnement calme et stimulant,
  • surveiller les signes anormaux (soif, appétit, comportement, sommeil…).

Les propriétaires attentifs remarquent souvent les premiers signes.
Et ce sont ces petits détails qui permettent d’agir vite, avant que la maladie ne s’installe.

9. L’assurance santé animale : un outil au service de la prévention

De plus en plus de vétérinaires en parlent sans tabou : l’assurance santé animale permet une meilleure prise en charge des maladies chroniques.
Non pas parce qu’elle incite à consommer des soins, mais parce qu’elle enlève la barrière financière.

Quand le coût n’est plus un frein, les propriétaires consultent plus tôt, reviennent plus souvent, et respectent mieux les traitements.
C’est aussi simple que ça.

Les assurances modernes (comme FidelamiSanté et d’autres acteurs récents) mettent d’ailleurs l’accent sur la prévention et la transparence :

  • remboursements pour les vaccins et soins de routine,
  • prise en charge des soins complémentaires (ostéopathie, comportementaliste),
  • outils en ligne pour suivre les dépenses et la santé de l’animal.

Autant d’initiatives qui contribuent à limiter l’apparition ou l’aggravation de maladies chroniques.

10. Des défis encore présents

Malgré les progrès, trois obstacles freinent encore la lutte contre les maladies chroniques :

  1. Le manque d’information : beaucoup de propriétaires ignorent les signes précoces d’une maladie chronique.
  2. Le coût des soins spécialisés : même avec une assurance, certaines pathologies nécessitent des traitements lourds et onéreux.
  3. La prévention encore trop peu valorisée : les consultations de contrôle ne sont pas systématiques, contrairement à d’autres pays.

Pour inverser la tendance, les vétérinaires appellent à une pédagogie collective : éleveurs, assurances, vétérinaires et propriétaires doivent travailler ensemble pour faire de la prévention une habitude.

11. Les pistes d’avenir : IA, télémédecine et suivi connecté

L’avenir de la médecine vétérinaire passera aussi par la technologie.

🧠 L’intelligence artificielle

Des algorithmes peuvent déjà analyser des milliers de dossiers médicaux pour identifier des profils à risque ou prédire l’évolution de certaines maladies chroniques.
Demain, ces outils pourraient permettre un suivi personnalisé, en continu.

📱 Les objets connectés

Colliers intelligents, gamelles connectées, balances pour chat…
Ces accessoires collectent des données sur le rythme cardiaque, le poids, l’activité et le sommeil de l’animal.
Ils permettent une détection précoce d’un changement anormal — souvent signe d’un problème de santé.

💻 La télémédecine vétérinaire

Elle offre un accès rapide à un avis professionnel, surtout pour les propriétaires éloignés d’une clinique.
Un outil précieux pour les suivis de pathologies chroniques, en complément des consultations physiques.

12. Une relation renforcée entre humains et animaux

Au fond, cette hausse des maladies chroniques est aussi le reflet d’un lien plus fort entre les humains et leurs animaux.
Nous les soignons davantage, nous les accompagnons plus longtemps, et nous nous attachons profondément à eux.

Les vétérinaires ne le disent pas seulement avec inquiétude, mais aussi avec bienveillance :
si ces maladies existent, c’est aussi parce que nos compagnons vivent mieux et plus longtemps.

La clé, désormais, c’est de leur offrir une qualité de vie durable, à travers une alimentation équilibrée, des soins adaptés et un suivi régulier.

13. Conclusion : agir aujourd’hui pour préserver demain

Les maladies chroniques chez les animaux de compagnie ne sont pas une fatalité.
Elles sont souvent le résultat d’un mode de vie, d’une alimentation, ou d’une détection trop tardive.
Mais la tendance peut s’inverser.

Grâce à la vigilance des vétérinaires, à la sensibilisation des propriétaires et à l’appui d’assurances plus préventives, il devient possible de vivre avec son animal plus longtemps, et mieux.

Parce qu’au fond, prévenir une maladie chronique, c’est avant tout un acte d’amour.

💡 À retenir

  • Les maladies chroniques concernent 1 animal sur 4 en France.
  • L’espérance de vie augmente, mais les pathologies aussi.
  • La prévention reste la meilleure arme : alimentation, activité, bilans vétérinaires.
  • L’assurance santé animale aide à un suivi régulier et à une meilleure qualité de vie.
  • Les nouvelles technologies ouvrent la voie à une médecine préventive et personnalisée.

Pâté ou croquette ?

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez les dernières actualités santé pour votre chien ou chat.
Vous êtes à présent inscrit(e) à notre newsletter.
Oops! Something went wrong while submitting the form.